Mon accouchement à la maison

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  • #3902003
    Maman & CO
    Maître des clés

    Voilà pour celles qui ont suivi le post sur l’aad, voici de quoi décrire nos accouchements qui se sont déroulés dans la « douceur de nos foyers ».
    je me lance donc:
    tout a été très vite…et bizarrement.
    ma sage-femme Isabelle, qui a suivi ma grossesse, partait en vacances du 31 juillet au 23 aout…j’avais donc scellé un pacte intérieur avec ma fille en lui disant soi sympa, ça sera mieux pour toi comme pour moi…tu ne viens pas avant le 24…
    de même le papi devait faire le side-bed et ne l’a finit que le samedi 22…mamie ne pouvant l’amener que le 24 à partir de midi…si elle voulait dormir à la cool, fallait pas qu’elle arrivé avant!

    Ce qu’elle est sage ma loupiote! elle ne m’a pas fait faux bond et n’est donc pas venue avant le 24.

    lundi 24 en aprèm la sage-femme est passé à 15h. elle m’a examiné : col très très long, postérieur et
    fermé.
    on a rigolé en disant, c’est pas pour aujourd’hui ni pour demain…
    Isabelle m’a répondu on sait jamais..;en tout cas c’est pas pour l’heure.

    sauf que…

    au moment où elle partait, j’étais pas au mieux…
    je décidais d’aller m’allonger.
    et une fois dans mon lit, une méchante douleur inexpliquée…( il était 16h30 environ…)
    j’essayais de me reposer mais impossible, ça revenait sans cesse.
    à un moment intriguée j’ai regardé mon portable pour avoir une notion de l’heure: il était 17h07…puis 7min plus tard rebelotte et encore 7min après…
    ça commençait à être de plus en plus intense et pénible.
    à 17h50, j’ai appelé mon homme pour qu’en rentrant du boulot il m’achète de l’eau.
    j’avais soif et je pouvais pas passée mon temps à partir aux toilettes puis vers mon lit puis au robinet de la salle de bain, alors que mon fils était avec sa mamie en train de jouer au légo juste à côté…
    mes fringues me gênaient, je les remettais à chaque fois pour aller dans le couloir ( j’ai troqué mon pantalon pour une robe pour plus de simplicité quand même)…

    à 18h15; mon homme était là.
    ne comprenant rien…
    moi j’avais besoin d’être dans mon monde, juste ai-je réussi à lui dire » appelle Isabelle » .
    il le fait.
    et cet espèce de grand dadet, reviens pour me dire » elle demande si il faut qu’elle vienne, j’lui dis quoi, qu’est-ce que t’as? »…
    ….pfff

    je lui ai dis de dire que j’avais des douleurs régulières… ça lui a pas suffit…il comprenait pas.

    j’ai laissé tomber.
    sa maman est venue me proposer d’emmener Virgile notre fils parce qu’il avait beau jouer au légo, puis regarder le tv, elle commençait à m’entendre…( tiens, elle au moins elle avait percuté).
    j’ai eu une contraction à ce moment, j’ai dit oui, oui en prenant sur moi pour pas l’envoyer bouler.
    j’ai dit à Thom ( mon homme donc) de faire le sac de Virgile puis de rappeler Isabelle pour lui dire de venir.
    il m’a dit ‘ si tu veux je te fais couler un bain…l’ai envoyé promener….
    puis 5min plus tard, suis partie dans la salle de bain me prendre un bain chaud ( 😕 💡 )

    une fois que j’ai dit à Virgile au revoir ( de la baignoire, …mon fiston lui était sur le seuil de la porte d’entrée en bas, il voulait pas monter…j’ai eu la chance de l’entendre à un moment sans contraction), Thom est monté, et je lui ai demandé de regarder les temps entre les contractions.
    il était 19h, et elles étaient toutes les 3 min…

    alors que j’avais des fortes contractions, (tellement je bougeais, j’ai avalé et du recracher de l’eau plusieurs fois!
    failli me noyer dans ma baignoire!!! j’te jure!)
    la sage-femme est arrivée.
    j’avais de l’eau jusqu’aux oreilles, j’entendais rien de ce qu’on me disait.
    j’ai quand même compris qu’elle était étonnée d’avoir du revenir si vite.
    et qu’elle me proposait de voir où ça en était.
    après une contraction plus douce( j’en ai eu 3 ou 4 des sympa qui passaient toutes seules, juste en soufflant), elle m’a examinée : ouverture à 4/5 cm.
    hé ouais quand même!
    dire que pour Virgile, ma première contraction avait eu lieu en fin de matinée, et que je suis arrivée à la mater à minuit passé avec des contractions toutes les 3mn mais col ouvert à 2!!

    Isabelle a écouté le cœur du bébé, moi ça me serait même pas venue à l’idée( par moment, je la sentais bouger encore notre minette).
    c’était une évidence que tout allait bien ( sauf pour moi qui douillait en gros ;lou ).

    au bout d’un temps qu’on enlevait de l’eau et qu’on en rajoutait pour réchauffer, j’ai décidé de sortir…et là, mon amoureux est devenu super. je me suis agrippé à lui à CHAQUE contraction. mais alors, vraiment, agrippée, balancée, je te l’ai tordu autant que moi, et il restait d’une solidité…comme un arbre ancré au sol.
    il a été parfait.
    Isabelle a sorti le tabouret d’accouchement, non, j’en voulais pas, je voyais pas comment faire, elle m’a proposé de remplacer Thom « non, je veux Thomas » ai-je dit (il m’a dit plusieurs fois qu’il avait adoré cette phrase).

    je ne savais plus quelle heure il était, mais je disais souvent que j’en avais marre.
    que c’était trop rapproché.

    c’était d’une violence…pas croyable.

    j’étais complètement brassée, j’avais l’impression toujours d’avoir envie de faire caca mais non…han, dur dur.
    je me suis entendue dire un moment : » allez maintenant, faut qu’t’arrives bébé, hohpopop ».
    et  » mais elle doit venir, là mais tu la vois toi?  » et Isabelle de répondre, » non, j’y vois rien, il faudrait allumer la lumière »
    là j’ai proposé d’ouvrir les volet plus tôt.
    le soir commençait a tomber, on était côté nord..;on y voyait mieux mais pas à ce point.
    J’avais chaud, mes mains glissaient sans cesse de celles de Thom, son tee-shirt était mouillé de partout.
    j’ai fini par me mettre sur le tabouret d’accouchement( à l’envers, j’ai bien manqué le casser tellement je gigotais, je me secouais en me tenant à Thom).
    les douleurs étaient super intenses et rapprochées.
    j’en avais ras-le bol, me demandant quand elle arriverait.
    j’ai fini par me mettre du bon côté du tabouret d’accouchement, mais je passais mon temps à me relever, j’ai demandé si elle était là encore puis une idée fulgurante m’est venue : mais moi, suis-je assez ouverte pour qu’elle descende??
    Isabelle m’a proposer de voir, mais j’avais tellement peu de temps entre les contractions que j’aspirais qu’à me reposer…déjà à chaque fois qu’elle vérifiait avec son doppler le bruit du cœur ça me soulait…

    elle me disait tu dois la sentir là : moi je sentais rien en particulier, je me trouvais limite nulle, mais je sentais rien que la douleur.
    de temps en temps je mettais ma main sous moi, en retirait des trucs sanguinolent.
    pas ça.
    puis à un moment Isabelle a dit qu’elle allait voir…elle m’a dit : elle est à 2 phalanges.
    GNÈ 😯 😯
    elle m’a dit sent avec ta main…je sentais rien, elle a dirigé mes doigts et effectivement, c’était tout dur… 😮 🙂

    Sauf que là, ça s’est mis à être pire!!
    c’était je sais pas l’exprimer…par écrit…par contre, les oreilles de Thom elles sauraient dire au niveau sonore comment je l’ai exprimé 😳 😳 😳 😳 😳
    déjà qu’on m’entendait depuis le début, là, ce fut vraiment bruyant ( j’ajoute que ma fille pour bien faire les choses était dos à droite, qui font des contractions vigoureuses par les reins, et donnent envie de pousser dès le début des contractions…).
    entre 2 contractions c’était pas mieux. pendant les contractions, je poussais comme une tarée.
    j’avais l’impression que c’était horrible que j’allais me déchirer de je ne sais où.
    j’arrêtais pas de dire « houlala », » houlala ».
    de balancer des pleurs par moment, des cris , des ouille.
    j’ai su dire  » ça va pas du tout là, ça fait trop mal, y’a plein d’os ».
    et puis après je n’ai plus parler, je n’ai qu’hurler.
    j’en ai eu mal à la gorge durant 4 jours après ;lov

    bon la suite….
    et avant les rectifications : je me suis rendue compte que j’avais oublié de dire que dès le début entre les contractions, j’avais les mains qui tremblaient…et j’ai aussi oublié de dire que la poche des eaux c’était rompu et ça a été un premier soulagement avant une autre tornade( quelle heure il était?? autour de 20h??).

    Donc, retour au récit la ptite minette commençait à pointer….j’ai pu sentir sa tête, et douiller bien sévèrement.

    j’arrêtais pas de dire » mais tu peux pas l’attraper et la tirer là? »
    et elle me répondais non, faut d’abord que la tête sorte.
    ensuite, ça m’a semblé super long parce que la tête venait et que c’était douloureux.
    à un moment, j’ai poussé, poussé pis je me suis arrêter en disant pff n’importe quoi, y’a pas de contraction…
    mais ça me chauffait…je les trouvais longues à venir dis-donc alors que depuis le début je les trouvais trop rapprochées ❓

    quand le tête est passée, mamamia, ça chauffait ça brulait…mais une fois que c’est arrivé au cou…hooo, quel apaisement.
    j’ai senti les mains d’Isabelle s’affairer.

    Puis elle m’a dit vas-y, on y est presque là elle m’a proposé de tendre mes mains, mais non, je voulais pas…d’une :peur quelle me glisse des doigts, 2, la douleur ne me donnait pas envie de me plier, et je voulais continuer de regarder Thom,
    me concentrer sur lui sur ses mains qui me tenaient si bien , qui m’ancraient depuis le début quand je me sentais tant partir.

    La contraction ne venait pas je trouvais et puis si. et ce petit corps est sorti vlouchtch, tout chaud( et encore bien large aux fesses).
    Isabelle l’a récupérée, j’ai entendu Olympe respirer et à peine pleurer de suite, avec un petit son qui accrochait (ben oui, y’avait un peu de liquide dans sa gorge, son nez…).
    J’étais toute émue, fatiguée…elle était pleine de sang et de je sais pas quoi mais elle était belle! Qu’est-ce qu’elle était belle! ;lov
    un chouille de vernix au creux sur sa tête mais tout juste. elle était si parfaite!
    je trouvais toujours ça dégueu de voir les enfants des autres moitié bleui et plein de sang, mais là, elle était pas du tout comme ça.
    elle était pleine de vie, de je sais pas. mais vraiment je l’ai trouvée très belle, presque plus que maintenant encore.

    elle l’a pris dans une serviette et mis dans mes bras.
    j’avais peur!
    j’avais les bras en compote, si affaiblis. je cramponnais ma fille mais avec une terreur de la laisser glisser sans m’en rendre compte.
    je pouvais pas la tenir bien haut parce qu’elle avait encore le cordon qui me reliait à elle.
    J’ai dit que je voulais aller m’étendre dans mon lit que j’en pouvais plus là.
    Thom m’a pris dans ses bras pour me tenir, et maintenir devant moi une serviette entre mes jambes tandis-qu’Isabelle suivait contre moi pour maintenir l’autre bout de la serviette.
    J’avais l’impression d’être la reine d’Espagne avec son page devant et sa duègne derrière et l’enfant chéri du royaume dans mes bras.
    on allait très doucement, j’étais trempée de partout et je craignais de glisser entre carrelage puis lino.
    une fois allongée je me suis détendue, laissée aller.
    c’était déjà passé, tout était presque passé, ça me chauffait quand même bien mais ça allait.

    elle têtait pas…ça m’a surpris…elle me sentait, profitait elle aussi du moment.
    Puis le placenta est parti sur une contraction.
    encore un truc chaud…j’ai trouvé le mot délivrance tout à fait approprié.
    on était enfin là,
    Isabelle m’a montré la poche des eaux ( ça ressemblait en très grand à ce que j’avais vu quand Marlette mon chat mettait bas je me suis dit 😉 )
    puis le placenta… c’est énorme ce truc dans ma bassine bleue…je la regarderais plus pareil ma bassine.
    Ensuite, ou avant je sais plus elle a clampé le cordon, Thom a coupé le cordon (il a fait je sais pas trop quel humour, mais ça faisait genre msieur l’maire ).
    zou ça a été fait, Olympe était tranquille sur moi. la serviette sur nous …
    à ce moment Isabelle m’a dit si tu veux je te recouds, il y a que quelques points, tu as une petite déchirure.
    j’en avais marre de douiller…j’avais pas envie de piqûre, je lui ai demandé combien de point ça ferait?
    elle m’a répondu 3 ou 4..
    elle m’a dit en plus que l’anesthésie ferait effet mais pas à je sais plus quel endroit…je lui ai demandé si on pouvait faire sans.
    elle m’a expliqué avec, sans, j’ai trouvé que ça changeait pas grand chose alors on ferait sans.

    et puis ensuite elle m’a dit que notre fille était une bonne gigoteuse, puisqu’elle avait réussie à se mettre le cordon autour du cou
    ( j’avais bien senti un truc du style sans me rendre bien compte quand elle s’affairait tout à l’heure, ça m’a paru limpide, oui ce tour de main qu’Isabelle avait fait comme on desserre un nœud autour de quelque chose..).
    voilà ensuite Isabelle s’est posé et a rempli des papiers, on était dans notre chambre, avec juste ,notre lampe de chevet qui nous éclairait en jaune.
    on a papoté tranquillement sur ce qui venait de se passer.
    L’ambiance était d’une totale sérénité, ça m’a semblé incroyable face à ce que j’avais vécu de ma première grossesse/césa.
    je respirais sans douleur, je sommeillais pas, je parlais…l’inverse total!
    j’avais ma fille tout contre moi serrée, à me sentir en peau à peau, pendant que je la regardais encore éberluée…

    pfou, c’était complètement épatant…Isabelle en remplissant les papiers a dit tout haut : elle est née à 21h25…

    après elle l’a pesée avec son petit bonnet :3.680kg
    ( faudra que je pèse sur le pèse lettres son bonnet pour savoir le vrai poids un jour!)

    j’ai bien sentie les tranchées ( et les ai senti quelques jours durant encore ) mais du largement supportable( j’ai même oublié le doliprane que je voulais prendre sur la tablette de mon chevet…)

    depuis Isabelle est repassée :
    52cm de taille,
    36.5cm de tour de tête…

    ce que j’ai adoré : vers minuit il est venu avec un paquet de ti gateaux au chocolat..j’avais pas mangé depuis le midi.
    c’était sympa…
    on a pu prendre nos marques direct chez nous avec la petite.
    et puis ce qu’il y avait de bien c’est que si il manquait un truc hop, on allait au dressing, pas besoin de faire un sac hyper encombré…on a tout chez nous.

    Franchement, le truc à quoi il faut faire attention :ne pas lésiner pour se faire assister (cercle de femme,, famille…pour le ravito/ ménage la bouffe ou des sorties avec les plus grands…)

    mais c’est vraiment chouette.
    ha et en tant que accouchante ce que j’ai préféré : pas de voiture obligatoire avec ceinture pendant les contractions( je suis à un peu plus d’une demi heure de route de la mater…et me souviens la première fois l’horreur de subir les contractions dans des positions compatibles avec une ceinture de sécurité ).

    2 trucs ont été agréables aussi que j’ai oublié d’évoquer dans mon récit:
    pendant que j’étais dans la baignoire, Thom m’a caressé doucement les cheveux. c’est tout bête mais c’était hyper apaisant entre les contractions.
    ça me laissait dans mon monde tout en maintenant un contact régénérant.

    plus tard, une fois sortie de la baignoire Isabelle elle m’a fait des messages des reins avec une huile décontractante ( weleda) : ça réchauffait et l’odeur douce de lavandem’a insufflée une sorte de courage aussi, de sérénité malgré tout le reste.

    voilà. à vous

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