L’apprentissage de la propreté : le pot

Préparer la rentrée en maternelle, en finir avec les couches… quel parent n’a pas envie de voir son enfant devenir propre le plus tôt possible ? Pas de précipitation pourtant : l’apprentissage de la propreté est un processus long où le choix du bon moment et l’accompagnement parental sont décisifs.



Choisir le bon moment


Bonne nouvelle : la très grande majorité des enfants deviennent propres spontanément vers l’âge de trois ans. Inutile, donc, d’en faire tout un drame : plus vous aborderez ce passage sereinement, plus cela sera facile pour votre enfant.
Pour commencer, comment savoir s’il est prêt ? N’essayez pas de lui « apprendre le pot » le plus tôt possible ! Pour faire cette acquisition correctement, votre bébé doit savoir maîtriser ses sphincters, ces petits muscles qui lui permettent de faire ses besoins et surtout, de se retenir. Pour savoir si c’est son cas, rien de tel que le test de l’escalier : un enfant qui sait monter et descendre les marches debout, en posant un pied après l’autre a atteint un stade de développement psychomoteur suffisant pour apprivoiser le pot ! Ce qui se produit en général un an après l’acquisition de la marche, vers deux ans environ.
Privilégiez ensuite un moment de calme, où l’enfant n’est pas soumis à des perturbations extérieures. L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite soeur, un changement à la maison ou dans son mode de garde risqueraient ainsi de compromettre son apprentissage. Au contraire, misez plutôt sur une période où vous êtes particulièrement disponible : les vacances, par exemple.



Le familiariser avec le pot


Il n’est pas question de lui demander d’utiliser le pot du jour au lendemain. Mieux vaut commencer, en amont, à lui en parler, en lui racontant des histoires, en lui offrant des petits livres sur le sujet** et en lui expliquant ce que vous allez lui demander bientôt. Ensuite, présentez-lui l’objet lui-même pour qu’il devienne petit à petit un élément de son décor quotidien. Ne le laissez pas pour autant traîner au milieu du salon. Si certaines mamans recommandent de le laisser à portée de l’enfant pour ses tout premiers jours sans couche, les pédiatres préconisent que le pot regagne très vite les toilettes.
Ce n’est qu’une fois que votre enfant se sera habitué au pot que vous pourrez l’y faire asseoir, pas plus de cinq minutes à chaque fois. S’il refuse, ne le forcez pas et retentez le lendemain en lui expliquant pourquoi vous lui demandez cet exercice, bien contraignant pour des enfants qui préfèrent à cet âge-là remuer dans tous les sens ! N’essayez pas, non plus, de lui imposer des horaires fixes pour faire ses besoins. Contentez-vous au début de lui demander régulièrement s’il a envie d’aller au pot. La seule habitude que vous pouvez légitimement lui inculquer dès le début, c’est d’y aller avant de se coucher.



L’encourager


Il ne fait rien ? Ce n’est pas grave ! Tâchez de ne pas vous impatienter devant lui et de ne pas lui montrer votre déception, sous peine de créer chez lui un sentiment d’échec fort et de le braquer.
Pour lui faire comprendre la nécessité d’aller au pot, laissez-le en culotte afin qu’il expérimente la sensation de « mouillé » en cas de fuite. Mais changez-le rapidement pour ne pas qu’il associe cet apprentissage à une sensation désagréable persistante.
Par ailleurs, accompagnez-le quand il vous dit avoir envie de faire ses besoins. S’il rechigne à aller aux toilettes, expliquez-lui que les adultes font ainsi et n’hésitez pas à montrer l’exemple, vous-même ou son aîné, en faisant le chemin avec lui, quitte à laisser la porte ouverte !
Et quand enfin, il sera allé au pot tout seul, ne ménagez pas vos félicitations ! Il a besoin d’être encouragé pour renouveler l’exploit, même s’il est sans doute très fier de faire « comme les grands ». De votre côté, il vous faudra peut-être encore un peu de patience. Cet apprentissage est long et peut connaître des retours en arrière passagers. Quant à la propreté nocturne, pas d’impatience non plus car elle est plus longue à venir, en général vers 4 ans. Mais quoi qu’il en soit, ne vous inquiétez pas et ne comparez pas avec le copain de crèche : chaque enfant a son rythme !



Et si ça ne vient pas ?


Beaucoup de parents voient arriver le jour de la rentrée en maternelle avec angoisse. Rassurez-vous, si votre enfant n’est pas propre le jour J, des solutions existent : certaines écoles sont plus conciliantes que d’autres et la rentrée peut être repoussée de quelques jours. Un délai supplémentaire qui suffit souvent à régler le problème.
Quant aux pipis au lit persistants, on ne parle d’énurésie qu’à partir de 5 ans. Dans tous les cas, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Celui-ci pourra vous aider à en déterminer la cause – physique ou psychologique – et à trouver des solutions pour aider votre enfant.


** Des livres pour lui
« Tchoupi va sur le pot » de Thierry Courtin, éditions Fernand Nathan, 4,95 euros
« Sur le pot » de Marianne Borgardt et Maxie Chambliss, Editions Albin Michel Jeunesse, 9,90 euros
« Petit ours brun et le pot » de Danièle Bour, éditions Bayard Pomme d’Api, 3,50 euros


Des livres pour nous
« Les pipis font de la résistance » de Stéphane Clerget et Carine Mayo, Editions Albin Michel, 8 euros
« La propreté » de Emmanuelle Rigon, éditions Bayard, 13,90 euros
« Devenir propre » de Tracey Godridge, éditions Pearson Pratique, 7,50 euros

Maman & CO
Bonjour à tous ! Je m'appelle Julia et je suis enseignante. J'ai 34 ans et j'adore aider mes élèves à apprendre et à grandir et aider les parents ou futurs parents dans mon blog de maman et maitresse d'école.