Perte auditive chez l’enfant : les causes et moyens d’y remédier

Dans les pays occidentaux, entre un et deux cas de surdité néonatale sont diagnostiqués pour 1000 nouveau-nés, comme le rappelle le ministère de la santé. Un défaut sensoriel héréditaire est donc le plus fréquent chez les nouveau-nés. Le dépistage universel de l’audition néonatale est un test diagnostique très important car, effectué dans les premiers jours de la vie de l’enfant, il permet d’établir un diagnostic précoce et, si nécessaire, d’intervenir de manière appropriée sur les déficits auditifs du nouveau-né, réduisant ainsi au maximum les difficultés d’apprentissage, de développement cognitif et d’intégration dans le contexte social.

Comment naissent les problèmes d’audition chez l’enfant ?


En général, si aucun problème n’est détecté immédiatement après la naissance, il n’y a plus lieu de s’inquiéter de l’audition du nourrisson, sauf si l’on observe un retard dans le développement du langage ou si l’on soupçonne que l’enfant plus âgé ne répond pas rapidement aux stimuli auditifs.

La surdité est un terme générique qui désigne les déficits auditifs (hypoacousie) qui surviennent dans l’enfance. Il faut distinguer deux grands types de perte auditive : la perte auditive de transmission et la perte auditive neurosensorielle.

La surdité de transmission (ou transmissive) est due à un problème dans l’appareil de transmission du son (oreille externe, membrane tympanique et osselets) : elle est plus fréquente (5% des enfants en âge scolaire), se caractérise uniquement par un déficit quantitatif de la capacité auditive et peut être corrigée par des médicaments, une intervention chirurgicale ou des appareils auditifs.

La surdité de perception est liée à une atteinte de la cochlée (microphone de l’oreille) et/ou du nerf auditif : elle est moins fréquente (5 enfants sur 1000), se caractérise par un déficit auditif à la fois quantitatif et qualitatif et ne peut être corrigée que par l’utilisation d’appareils auditifs adaptés.

Dans les cas où il y a un problème à la fois dans la partie transmission et dans la partie neurosensorielle, on parle d’une perte auditive mixte.

La perte auditive de transmission, les principales causes


Quelle est l’origine de la forme la plus courante de la surdité de transmission ?

L’otite moyenne, c’est-à-dire l’accumulation de mucosités dans l’oreille moyenne, est de loin le type le plus fréquent de surdité de transmission. Cependant c’est un déficit qui se résout spontanément ou avec un traitement approprié (mucolytiques, gymnastique tubaire, cortisone, cure thermale) dans 90% des cas.

Pour les 10 % d’enfants restants, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire en retirant les adénoïdes et en évacuant le flegme de l’oreille. Il est nécessaire de reconnaître et de traiter l’otite moyenne sécrétoire, car elle est considérée comme la « mère » de toutes les otites chroniques, caractérisée par des perforations tympaniques et l’érosion des osselets ; lorsqu’elles sont présentes, elles peuvent être corrigées par des techniques micro-chirurgicales bien établies.

Les autres causes de surdité de transmission sont les malformations de l’oreille externe et/ou moyenne et les cholestéatomes ; ceux-ci peuvent également être traités chirurgicalement.

La perte auditive neurosensorielle, les principales causes


La surdité de perception se divise en deux groupes : les formes congénitales, qui sont présentes à la naissance, et les formes acquises, qui surviennent plus tard.

Les formes congénitales sont dans la plupart des cas dues à des mutations génétiques, c’est-à-dire des défauts de l’ADN, que l’enfant hérite le plus souvent de l’un de ses parents. Dans 20 à 30 % des pertes auditives congénitales, une malformation de l’oreille interne est présente.

D’autres causes importantes de perte auditive congénitale sont les infections transmises à l’enfant in utero, comme le cytomégalovirus et la toxoplasmose). Plus rarement, la surdité congénitale est liée à la prise de substances toxiques pour l’oreille comme certains médicaments, la prise de drogues ou encore la consommation d’alcool pendant la grossesse.

Les formes acquises, en revanche, sont liées à des problèmes d’oxygénation du nouveau-né pendant la naissance ou immédiatement après, à des infections (notamment la méningite), à des traumatismes, à des maladies auto-immunes ; enfin, il existe des formes génétiques rares qui se manifestent non pas à la naissance, mais dans les premières années de la vie.
Maman & CO
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