Les différentes causes de l’infertilité féminine

Concevoir un enfant est parfois difficile. Au cours d’un cycle normal, on estime que les chances de procréer sont de seulement 25 %. Mais pour certaines femmes, le test de grossesse affiche un résultat invariablement négatif et lorsqu’il est positif, les fausses couches se répètent. L’inquiétude prend peu à peu le dessus. D’où vient le problème ? Tour d’horizon des différentes causes de stérilité / infertilité chez la femme.



Quand parle-t-on d’infertilité ?


Lorsqu’un couple ayant une activité sexuelle régulière, sans contraception, n’arrive pas à concrétiser son désir d’enfant au bout de 2 ans, on parle d’hypofertilité modérée. Quand les tentatives restent sans succès au-delà de cinq ans, elle est qualifiée de sévère. La stérilité définitive est diagnostiquée après l’échec de plusieurs essais de procréation médicalement assistée (PMA). Elle ne concerne cependant que 2 à 3 % des couples en difficulté.


L’infertilité primaire touche les femmes qui n’ont jamais été enceintes. L’infertilité est dite secondaire chez celles qui ont déjà mené une grossesse à terme ou ont vécu des fausses couches.
Plus l’âge avance plus la fertilité féminine décroît : elle atteint un pic vers 25 ans, puis chute rapidement à partir de 35 ans. Après 45 ans, les chances de tomber enceinte sont extrêmement faibles.


Seuls une consultation médicale spécialisée et des examens approfondis permettent d’identifier les causes qui nuisent à l’installation et au maintien d’une grossesse.



Les troubles de l’ovulation : cause principale de stérilité féminine


Ils concernent un tiers des problèmes diminuant la fertilité chez la femme. Deux origines de dysfonctionnement ovarien sont possibles :




  • L’origine physique : l’endométriose ou la présence de kystes au niveau des ovaires (syndrome des ovaires polykystiques) peuvent dérégler, voire supprimer les mécanismes d’ovulation. Le traitement de ces troubles est généralement chirurgical.

  • L’origine hormonale : l’hypophyse et l’hypothalamus sécrètent des hormones qui ordonnent aux ovaires de produire leurs gamètes. S’ils ne fonctionnent pas correctement, le cycle ovulatoire devient anarchique, parfois jusqu’à l’anovulation totale.
    De nombreuses pathologies comme les maladies des glandes endocrines entraînent un déséquilibre hormonal. L’hypothyroïdie, l’hyperthyroïdie, le diabète ou certaines atteintes rénales doivent être envisagés comme des causes potentielles d’infertilité. Ces déséquilibres sont la plupart du temps traités à l’aide de substituts hormonaux.


Les obstacles anatomiques


Pour que la fécondation ait lieu, les gamètes mâles et femelles sont tenus d’interagir. L’ovule fécondée s’installe ensuite au sein de la muqueuse utérine. Certaines malformations ou maladies entravent ces processus.


Quand les trompes de Fallope qui acheminent l’ovocyte vers l’utérus sont bouchées, la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde est impossible. L’obstruction apparaît en cas d’endométriose qui se manifeste par une production anormale de muqueuse utérine (endomètre) en dehors de l’utérus. Elle peut également être la conséquence de lésions dans les trompes qui provoquent des adhérences bloquant l’accès au conduit. Celles-ci sont notamment attribuables à une MST (une infection à chlamydiae, par exemple), une chirurgie abdominale, ou suite à une grossesse extra-utérine.



Quand l’utérus est hostile


Il est possible que l’environnement utérin soit peu propice à l’implantation durable de l’ovule ou de l’embryon. Dans ce cas, on parle d’utérus hostile. La grossesse est alors tellement courte qu’elle passe inaperçue ou bien une fausse couche intervient au bout de peu de temps.


Les défauts de la paroi utérine comme une muqueuse trop fine, ou au contraire, trop exubérante dans le cas de l’endométriose ne laissent pas l’œuf s’installer.


Les fibromes sous-muqueux et les polypes endométriaux constituent un obstacle à la nidation ou bien limitent la distension de l’utérus enrayant ainsi la croissance du fœtus. Retirables chirurgicalement, ils surviennent chez les femmes dont le taux d’œstrogènes est déséquilibré.


Sur ce plan, l’exploration des antécédents familiaux se révèle utile. Des filles et petites-filles de femmes traitées au Distilbène ont été victimes de malformations de l’appareil génital. Jusqu’en 1977, cette hormone synthétique réduisait le risque de fausses couches. On a découvert depuis qu’elle avait eu un impact négatif sur la fertilité du fœtus et de ses descendantes.



Les problèmes liés à la glaire cervicale


Lors d’une relation sexuelle, les spermatozoïdes traversent le col utérin en passant par la glaire cervicale. Ce mucus chargé de favoriser leur progression est quelquefois de mauvaise qualité et ne joue pas son rôle convenablement. Absente, visqueuse ou gélifiée, la glaire cervicale n’aide pas suffisamment les spermatozoïdes à atteindre leur but. Une fois identifié, ce problème se corrige facilement grâce à des médicaments hormonaux, des soins locaux, ou des compléments alimentaires.


Une incompatibilité glaire-sperme est évoquée lorsque les analyses de ces deux éléments sont normales, mais que la mobilité des spermatozoïdes est réduite ou inexistante. Si la situation n’évolue pas spontanément, une insémination médicalisée permet de contourner cet obstacle.



Une mauvaise hygiène de vie


Pour tomber enceinte et mener une grossesse à son terme, avoir un esprit sain dans un corps sain est essentiel. Si certains couples n’ont qu’à “claquer des doigts” pour faire un bébé, d’autres doivent ajuster leur mode de vie pour y parvenir :




  • Exit l’alcool, le tabac et les excitants aux effets délétères sur la fertilité.

  • Les médicaments traitant des pathologies chroniques (asthme, épilepsie, troubles psychiques, etc.) et les antécédents de radiothérapie ou de chimiothérapie sont susceptibles de perturber la fécondité.

  • Une alimentation équilibrée est nécessaire. Un régime drastique n’apporte pas les éléments nutritifs indispensables au bon fonctionnement hormonal. L’obésité ou une alimentation trop riche déstabilisent les mécanismes des glandes endocrines.

  • Il est préférable de dormir suffisamment et d’éviter les facteurs de stress.


Infertilité inexpliquée : des causes psychologiques ?


Quelquefois, les échecs persistent malgré des examens normaux ou des traitements répétés. Certains médecins estiment qu’il pourrait s’agir d’infertilité psychologique d’ordre émotionnel.


L’organisme interprète le stress, l’anxiété et la dépression comme des facteurs prouvant que la période est mal choisie pour concevoir. Il relègue alors la production ovarienne ou spermatozoïdienne au second plan.


Parfois, des mécanismes inconscients sont à l’œuvre. Une enfance difficile, des récits de grossesses compliquées ou d’accouchements douloureux sont autant de raisons de développer un blocage psychique avec un retentissement physique. Même lorsque le désir d’enfant est bien présent. Dans de tels cas, un suivi psychologique est en mesure de déclencher un changement positif.



Les solutions et traitements de la stérilité féminine


Les causes d’infertilité sont multiples, mais la médecine propose de nombreuses pistes pour y remédier. Les traitements hormonaux, l’insémination artificielle ou les FIV sont aujourd’hui parfaitement maîtrisés.
























Indications fémininesTroubles de l’ovulation, d’absence ou d’insuffisance de glaireAnomalies du col de l’utérus ou de la glaire qu’il sécrète et qui peuvent interférer avec le passage des spermatozoïdes du vagin vers l’utérusPrésence de trompes altérées, absentes ou bouchées, par exemple à la suite d’une grossesse extra-utérine : dans ce cas, les spermatozoïdes ne peuvent pas franchir l’obstacle et ne peuvent donc pas atteindre l’ovocyte pour le féconder.
Autresstérilité inexpliquéeÉchecs répétés de stimulation simple de l’ovulation.infécondité persistante malgré différents traitements antérieurs, comme la stimulation de l’ovulation, l’insémination (3 à 6 tentatives) ou le traitement de l’endométriose.
Solution proposéeStimulationInséminationFIV

 


















Indications fémininesMauvaise qualité des ovocytes de la conjointe ne rentre pas habituellement dans ce type d’indication.Patientes présentant une OPK (ou PCO) ou aux patiente ayant présenté une hyperstimulation sévère lors d’un précédant cycle de FIV.
AutresEchec après tentative(s) de FIV conventionnelles.
Solution proposéeFIV ICSIMIV

Parfois, un peu de patience suffit. Mais le meilleur moyen de surmonter cette épreuve, c’est de ne jamais perdre espoir. Il n’existe aucun problème sans solution !
Maman & CO
Bonjour à tous ! Je m'appelle Julia et je suis enseignante. J'ai 34 ans et j'adore aider mes élèves à apprendre et à grandir et aider les parents ou futurs parents dans mon blog de maman et maitresse d'école.